Vignettes Panini

Ce texte a été publié dans Le Tromblon, à l’approche de l’Euro 2008… grosso modo, hein.

Rassurez-vous, il n’est pas question ici de déblatérer sur le football: ce serait d’un consensuel! Il est par contre tellement facile d’ironiser sur les retombées collatérales de cet événement sportif qui pourtant nous veut du bien. Je ne parle pas, bien entendu, des hooligans et autres supporters un peu trop enthousiastes qui promettent d’ores et déjà des lendemains qui chantent, ceci on nous a assuré qu’il ne fallait pas le mettre sur le dos du football, alors je ne me permettrai pas. Non, je pense à ma petite soeur, qui en ce moment même ne trouve plus personne pour s’égayer aux heures de récréation, parce que ses petits camarades sont occupés à développer une économie parallèle en lieu et place des traditionnels jeux de balle et autres activités de castagne des plus petits que soi qui ont fait les délices de notre enfance. Une fois de plus, Panini a su faire le désespoir des ménagères qui ne savent plus quel stratagème mettre en oeuvre pour détourner l’attention de leur chère tête blonde au moment de passer devant le kiosque à la sortie de la Migros. Une fois de plus, les messieurs piquent en douce les doubles de leur marmot et recréent la cour de recré au sein de l’entreprise, sous le regard attendri des atrophiés du ballon dans mon genre qui, à défaut d’échanger des vignettes autocollantes, font provision de sarcasmes comme d’autres mettent des bières au frais.

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